UNE VERITABLE PEPITE
L’auteure, Sophie van der Linden est née en 1973 à Paris . Romancière et critique dans la littérature jeunesse, son premier ouvrage « Claude Ponti » paraît en 2000. Elle publie ensuite des ouvrages critiques sur l’illustration jeunesse, « Lire l’album », »Albums » . Elle a également édité des guides sur la littérature jeunesse comme « Je cherche un livre pour un enfant » . Son premier roman, « La fabrique du monde » ( 2013 ) , a été sélectionné pour le Prix du premier roman et pour le Prix des libraires .
Cet ouvrage intitulé « Tout sur la littérature jeunesse, de la petite enfance aux jeunes adultes », paru aux éditons Gallimard en 2021, est très riche et passionnant. Il nous invite à découvrir l’évolution de la littérature jeunesse dans le monde entier, de l’Antiquité à nos jours. Il comprend pas moins de 8 parties, ainsi qu’ un index des auteurs, illustrateurs et oeuvres .
Chaque page est richement illustrée de premières de couvertures ou de dessins humoristiques . Nous trouvons parfois un encadré qui nous donne des précisions sur le thème abordé (par exemple, « la fonction du héros » selon Claude Ponti ). Nous est alors présenté un auteur, un livre… Sophie Van Der Lincen nous invite dans ses rubriques « Pour aller plus loin » à approfondir le thème traité en citant des références ( par exemple, « Qu’est-ce qu’un conte ? »).
LA PREMIERE PARTIE
est consacrée à l’histoire du livre pour la jeunesse .
Les livres pour enfants existent dès l’Antiquité mais restent très rares . Aux XVIIème et XVIIIème siècle, ils sont d’abord appelés « livres d’éducation » . C’est au XIXème siècle que les livres pour enfants apparaissent vraiment grâce à Pierre-Jules Hetzel, l’un des plus grands éditeurs français pour la littérature jeunesse : « il a la conviction qu’il faut des livres de qualité pour les enfants… ». En est persuadé aussi Paul Foucher qui, à partir de 1931, publie les célèbres albums du Père Castor .
La seconde moitié du XXème siècle voit l’essor de l’édition pour la jeunesse grâce à l’Américaine Ursula Nordstrom ( 1910 – 1988) qui a publié les plus grands noms de la littérature jeunesse comme Tomi Ungerer, Maurice Sendak… Ce dernier a dit d’elle : » …elle a élevé le livre pour enfants au rang d’une véritable forme d’art… »
L’internationalisation de la littérature pour la jeunesse se fera petit à petit : elle émergera d’abord en Europe du Nord, puis en Chine, en Europe de l’Est, en Italie au cours de la seconde moitié du XXème siècle ( Une foire du Livre a lieu à Bologne depuis 50 ans !) . N’oublions pas que la littérature jeunesse n’a été appelée ainsi que dans les années 80 . En 2002, la fondation Astrid Lindgren ( auteur suédoise qui a crée notamment « Fifi Brindacier ») lance le prix Nobel de littérature jeunesse .
La France est aujourd’hui l’un des pays les plus reconnus en termes de créativité .
DANS LA DEUXIEME PARTIE
sont analysées les grandes caractéristiques de la littérature jeunesse
La fameuse question « quel livre pour quel âge? » et ses limites ; relire la même histoire ; les séries ( le club des Cinq, Chair de poule, Harry Potter….) ; l’intérêt des livres « qui font peur » ; le personnage animal.
LA TROISIEME PARTIE
met l’accent sur l’importance de la lecture, de ses bienfaits,
Comment donner le goût de la lecture,les livres et les écrans, comment lire un livre à un enfant , à un groupe .
LA QUATRIEME PARTIE,
porte sur les différents types de livres et leurs lecteurs.
Livres d’éveil, imagiers, albums, livres animés, livres-jeux, premiers romans, albums sans texte, presse…
LA CINQUIEME PARTIE
est consacrée aux grands genres
les comptines, l’humour, la littérature de l’imaginaire, les contes, les romans, le documentaire, le théâtre , la poésie .
EN SIXIEME PARTIE,
une quarantaine de pages nous propose une sélection d’ouvrages par tranche d’âge ( du tout-petit à l’adolescent) ,
avec en prime des incontournables, des conseils de lecture, des témoignages d’enfants ou de parents .
Extrait page 194 du livre :
LA SEPTIEME PARTIE
remet la littérature jeunesse en question.
est-elle stéréotypée ? un livre doit-il nécessairement porter un message ou une morale ? Les livres peuvent-ils être dangereux ? L’auteur insiste sur le droit à la création et a même écrit » un manifeste pour la liberté de création » ;
en voici un extrait ( page 246 du livre ) :
LA HUITIEME PARTIE,
» mieux connaître la littérature pour la jeunesse
pour mieux la transmettre »
Les enfants peuvent la découvrir en bibliothèque, en librairie, lors de salons ou de fêtes du livre, en écoutant des adultes ( bénévoles, parents , enseignants, documentalistes, bibliothécaires…) . A travers « la chaîne du livre jeunesse » , l’auteur nous explique toutes les étapes de la création d’un livre et sa commercialisation .
Pour clore cette dernière partie , Sophie van der Linden complète par des sélections bibliographiques par genre ( albums, BD, ….)
POUR CONCLURE,
je reprendrai les mots de la quatrième de couverture :
» Cet ouvrage est un guide de références mêlant
analyses, infos, conseils pratiques et recommandations de lecture » .
Sophie van der Linden nous offre un trésor
que j’invite tous les lecteurs et lectrices à découvrir sans délai !
Article rédigé par Françoise Dugré ( lectrice du CLPE44)
publication du mercredi 17 novembre 2021
lireetfairelire44.com 
Merci pour ce conseil d’un ouvrage qui semble très fouillé !
Je viens de le commander !
À bientôt
Christinej
Moi de même Christine ! Françoise D. a su nous mettre l’eau à la bouche. Merci à elle. A bientôt Chantal
Bonjour Christine, merci à vous et vous verrez c’est un bon achat ! Elle a dû passer du temps pour écrire un ouvrage aussi complet ! Amicalement, Françoise Dugré
J’ai acheté ce livre pour moi et nous l’avons aussi acheté pour Lire et Faire Lire. Je me suis permis de mettre un lien vers votre article sur notre blog. Merci !
Merci à vous . Je suis contente que mon article suscite un tel enthousiasme !! Bonne journée . Françoise D.