Lecture et Langage

Nous, lectrices, avons souvent constaté combien la lecture développe le langage de l’enfant tant au niveau prononciation, vocabulaire qu’au niveau compréhension.

Un article trouvé sur le site « myboukinou » a attiré mon attention. Je vous le livre tel quel en reproduisant in extenso tout le début de l’article. La suite est à lire via un lien qui vous est proposé ci-après.

Apprendre à parler et apprendre à lire ne sont pas indépendants. Au contraire, l’un vient rarement sans l’autre. Il ne faut pas négliger le pouvoir de la lecture sur le développement linguistique et lexical de l’enfant. Afin d’améliorer le langage de vos petits, il est donc nécessaire de les initier et les habituer à la lecture le plus tôt possible.

L’influence de la lecture sur la pratique du langage

Une étude britannique, publiée en 2010 par quatre doctorants en médecine, a suivi l’évolution linguistique de près de 7000 personnes sur dix-neuf ans. Abordés à l’âge de 5 ans, les enfants ont été l’objet de plusieurs tests afin de définir leurs capacités linguistiques. Adultes, à 34 ans, ils ont ensuite suivi un examen de santé et psychologique. Le résultat de cette longue étude prouve que les enfants présentant des troubles du langage à 5 ans connaissent des difficultés d’insertion professionnelle et sociale et une santé mentale plus faible. Les spécialistes ont dont conclu qu’une bonne réception du langage dès le plus jeune âge assure une situation plus stable sur le long terme, au même titre que des facteurs environnementaux, sociaux et génétiques.

La qualité du langage influe donc sur notre comportement social et sur notre état psychologique. Mais en quoi la lecture agit-elle sur notre capacité de communication ? Une autre étude, réalisée en 2015 par le Docteur John Hutton de l’université américaine de Cincinnati, s’est concentrée sur ce lien entre lecture et langage. A l’aide de dispositifs d’IRM fonctionnelle placés sur quinze enfants de 3 à 5 ans en pleine activité lecture, il a été possible de voir quelles zones du cerveau s’activaient. Les parties temporales, pariétale et occipitale du cortex s’animent quand l’enfant écoute une histoire ou se concentre sur un livre, c’est-à-dire que ses facultés auditives, linguistiques, mémorielles, sensorielles et optiques entrent toutes en action. Ce qu’il faut retenir de cette étude est que la lectureparticipe au développement du langage et stimule la compréhension du sens des mots.

Pourquoi la lecture agit-elle sur le langage ?

La lecture et le langage vont de pair, nous dit l’orthophoniste Geneviève Lemieux. En effet, elle explique que le langage ne passe pas uniquement par la parole, mais également par un mode visuel, comme l’écriture et la lecture. Ces deux activités permettent deux notions nécessaires à la lecture d’un texte : l’expression et la compréhension. Littératie et langage s’appuient donc l’un sur l’autre et familiariser un enfant à la lecture assure un développement linguistique et lexical plus important. En grandissant avec les livres, l’enfant nourrit inconsciemment son lexique interne et, à l’âge de 24 mois, il possède un vocabulaire riche d’au moins cent mots qu’il est capable d’utiliser à bon escient. Un petit qui est complètement étranger à la lecture voit son vocabulaire restreint et, à 2 ans, ne sait prononcer qu’une cinquantaine de mots sans pouvoir émettre de lien entre eux.

Si les incidences environnementales, sociologiques et génétiques ne sont pas à négliger, il est certain qu’une introduction précoce à la lecture influe sur le développement linguistique de l’enfant. Cela n’est pas étonnant : les nouveau-nés peuvent non seulement entendre mais aussi distinguer les sons de la parole des bruits du quotidien. Cette reconnaissance instinctive s’affûte avec le temps et avec l’expérience. Initier les petits à la lecture leur permet d’associer phonèmes (les sons) et graphèmes (les lettres). Dès 3 ans, un enfant habitué à voir et entendre du texte développe une conscience phonologique, c’est-à-dire qu’il sait décoder différents groupes de lettres en fonction du mot analysé.

Les bienfaits de la lecture sur le langage

Quels sont réellement les avantages de la lecture ? Nous l’avons vu, la lecture pour les tout-petits fait appel à différentes fonctions cognitives et linguistiques et met en place la coordination de ces deux secteurs. Ce processus enrichit le vocabulaire de l’enfant mais renforce surtout son imagination, sa concentration et sa capacité d’écoute.

En outre, entourer son enfant d’histoires favorise sa compréhension du monde et des évènements. Grâce à la trame d’un récit, un petit conçoit les notions de temps (les saisons, les heures du jour et de la nuit, les moments de repas, etc.) et les connecteurs logiques pour les exprimer. Cela l’aide par exemple à raconter lui-même sa journée de façon organisée et claire et à savoir se repérer dans l’espace et dans le temps.

Enfin, la lecture est indispensable à la bonne prononciation des mots. Il est nécessaire aux lecteurs de bien articuler afin que les enfants enregistrent les mots et ne les écorchent pas. C’est pourquoi la lecture à haute voix est réputée pour ses bienfaits orthophonistes et qu’elle est fortement conseillée aux enfants atteints de troubles dyslexiques. 

suite de l’article ici

proposition de Chantal

publication du mercredi 26 janvier 2022

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