Nathalie ATHLAN


Une grande dame des bébés et des livres nous a quittés  : 

Nathalie ATHLAN

Nomade. Née française de parents d’ailleurs, Afrique du Nord pour l’un, Europe de l’Est pour l’autre. Enfance très relative à Paris et banlieue nord. Etudes de Lettres très partielles, formation d’éducatrice accomplie, départ pour le vrai Nord. Après la Suède, un peu plus bas, la Suisse, avec à la clé un master en sciences de l’éducation longuement médité et pleinement abouti…10ans plus tard !

Educatrice, formatrice, conteuse, lectrice, auteure, metteuse en scène, rêveuse et bricoleuse, à mettre dans l’ordre qu’il vous plaira.

« Seul le récit compte. C’est ce qui me mène à explorer toutes les voies possibles pour filer du texte. En tous lieux, à tous moments. Au petit jour quand les bébés sont déposés à la crèche par leurs parents inquiets et pressés, au marché, à la cafétéria, à l’hôpital, à l’école, à la bibliothèque, à la pataugeoire, au parc, dans le train, dans les escaliers, dans le bain, dans le lit, dans les bras, sur la table à langer, sur le papier… et sur scène. Avec des humains de tous âges, de tous rivages. »

Fondatrice de l’association LIRENJEU cette conteuse et professionnelle de l’enfance a développé  « la lecture individualisée en groupe »   qui fait merveille dans les crèches et les bibliothèques. Cette lecture est inspirée des travaux de l’association française ACCES. On adresse la lecture à un seul enfant, tandis que les autres jouent, rêvent, écoutent de loin…

LIRE A VOIX HAUTE

« L’espace d’une heure ou moins…

Etre occupée avec d’autres histoires que les siennes et s’en trouver bien.

L’espace d’une heure ou moins 

Faire un don de mots jolis, rigolos, inquiétants, tendres, à un enfant, sans se sentir pressé que cela se termine. 

L’espace d’une heure ou moins 

Se faire passerelle pour l’enfant qui le demande , en mots, en turbulence ou en silence. 

L’espace d’une heure ou moins

Découvrir que quelqu’un qu’on ne connaît pas , nous parle par sa bouche-livre, et plus important encore,que quelqu’un qu’on ne connaît pas nous fasse du bien, sans que ça se paie : ce qui s’apprend ici à toute petite dose – mais peut-on l’apprendre autrement?- c’est la liberté de ressentir ce qu’on ressent, sans craindre de blesser quelqu’un, ou d’endurer des représailles. Cette liberté vaut tout l’or du monde, elle est celle d’aimer. 

L’espace d’une heure ou moins 

Se découvrir autre face à des histoires qui interrogent à pas de fourmis, l’air de rien. 

L’espace d’une heure ou moins 

Se rappeler avec surprise que les enfants, avant de passer à la moulinette , savent très bien ce qui est bon pour eux, qu’ils sont d’emblée en intimité avec les livres et ceux qui les partagent. 

L’espace d’une heure ou moins 

Rencontrer ces mêmes livres, fidèles au rendez-vous, et dans ces mêmes livres, la même histoire, fidèle à elle-même . Il n’y a pas beaucoup de choses, dans la vie, qui nous attendent avec autant de constance et de légèreté, sans rien demander en échange. 

La liste est longue, de ce qui se vit en 60 minutes ou moins, une fois par semaine.

Un monde en soi, une histoire sans fin . Certaines choses doivent s’arrêter , qui jamais ne se terminent. Alors, au bout d’une heure ou moins, reprendre le bateau en sens inverse, laisser la clairière redevenir tapis, les arbres des chaises, les buissons touffus des canapés, et retrouver la terre ferme » . 

extrait de « Bébé bouquine » Nathalie Athlan

proposé par Françoise B.

pour en savoir plus

sur le site du CREDE

sur le podcast ci-après de l’émission radiophonique en 2018 « Espace 2 Caractères RTS »

Publication du mercredi 3 mai 2023

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