La transmission intergénérationnelle dans la littérature jeunesse.

Le site Ricochet, spécialiste de la littérature jeunesse bien connu, nous propose toute une réflexion sur la transmission à travers la littérature jeunesse.

« «Savoir d’où l’on vient, c’est comme avoir des racines. Et les enfants comme les arbres ont besoin de leurs racines pour grandir». La conjugaison des générations est essentielle pour intégrer le passé de la mémoire familiale au présent et permettre de composer l’avenir. L’analyse de quarante albums va, dans cet article, tenter de présenter la diversité des transmissions, leurs barrières et leurs supports. 

Transmettre vient du latin «mittere» (envoyer) et «trans» (au-delà), et exprime étymologiquement l’idée de traversée. «La transmission est une opération ou un acte de passation: on transmet un savoir-faire, un savoir-être, de la culture, des croyances, des valeurs, mais aussi des contenus psychiques, des formations inconscientes» (Espinoza, 2019)[2]. Ancelin Schützenberger (2015)[3] distingue deux grands types de transmissions: la transmission intergénérationnelle est pensée et parlée, elle est consciente et explicite; la transmission transgénérationnelle n’est pas dite, il s’agit des secrets, des non- dits. »

« Les grands-parents sont considérés comme étant les représentants du lien intergénérationnel, et occupent des rôles essentiels au sein de la famille…
Témoins du temps qui passe, ils apprennent aux plus jeunes la succession des générations et la mortalité humaine. Segalen (2019)[4] les présente comme les détenteurs de l’histoire familiale, qui assurent la fonction de transmission du passé et aident l’enfant à s’inscrire dans une lignée: «la mémoire offre à l’individu la ressource de s’enraciner dans quelque chose qui lui préexiste». La nécessité de la transmission se trouve aujourd’hui exacerbée par l’évolution de la famille et la diversité des configurations familiales. La tendance vers un modèle de famille nucléaire réduit significativement le champ de transmission de l’histoire familiale (Campagne-Alavoine (2012)[5].
« 

Rappelons-nous que « Les enfants ont du mal à saisir la notion du temps qui passe et n’imaginent pas que leurs ascendants ont été des enfants. »

La littérature jeunesse vecteur de transmission

« Mietkiewicz & Schneider (2002)[6] considèrent que la littérature enfantine n’est pas un simple véhicule d’histoires et de récits, mais aussi un support de transmission éducative et culturelle. Selon Bonnery (2010)[7], les contenus de la transmission ont significativement évolué, passant d’histoires au premier degré telles que des contes traditionnels à l’évocation au second degré d’éléments culturels. L’album n’est plus uniquement une source de lecture, mais va permettre des échanges qui seront potentiellement vecteurs de transmission. Les albums jeunesse traitent abondamment de la relation intergénérationnelle et tout particulièrement du lien privilégié et de la complicité entre les générations. Ils relatent des événements heureux comme les vacances des petits-enfants, mais aussi des moments plus tragiques tels que la solitude, la vieillesse, la maladie et la mort. La littérature jeunesse de la grand-parentalité ressemble à une littérature du souvenir. C’est aussi une littérature de l’héritage et de la transmission. » 

source : Ricochet Marie-Noëlle Leteiller 27 novembre 2021 (extraits)

Ensemble de l’article et bibliographie

ci-après

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